Légende urbaine : le crocodile des égouts de Paris

Beaucoup de légendes sur divers évènements circulent dans toutes les villes du monde. Les légendes urbaines sont nombreuses. Le plus souvent, elles laissent planer le mystère dans les esprits. Néanmoins, certaines sont tirées de faits réels. La capitale française n’y échappe pas. Une légende urbaine a particulièrement éveillé la frayeur des Parisiens. Cette dernière est très répandue et persiste depuis plusieurs décennies. 

Genèse d’une célèbre légende urbaine

Il existe de nombreuses catégories d’histoires racontées aux petits et aux grands à travers le temps. Parmi elles se trouve les légendes urbaines. D’une part, ces dernières sont des légendes puisque les histoires qu’elles racontent ne sont pas vérifiées. D’autre part, elles sont urbaines puisqu’elles se passent dans une ville. Ainsi, une légende urbaine se distingue d’un mythe uniquement par le fait qu’elle soit plus moderne. Mais elle s’y rapproche étroitement. Une des plus célèbres concerne un crocodile qui se promènerait dans les égouts de Paris. Elle est apparue dans les années 80 et est, aujourd’hui, toujours aussi présente dans l’esprit des Parisiens.

Cette histoire moderne française, concernant ce grand reptile, a pris sa source dans la ville de New York. Dans les années 30, un alligator a été retrouvé dans cette grande ville américaine. En effet, la grande mode pour les New-yorkais, à cette époque, était d’adopter un alligator de Floride. Il était fréquent que ces animaux soient, ensuite, abandonnés par leurs propriétaires dans les égouts où ils mourraient de froid et d’absence de nourriture. Mais l’un d’entre eux a survécu. Cette situation n’est survenue qu’une seule fois. Néanmoins, les jeunes qui l’ont trouvé lui ont ôté la vie à coups de pelle.

L’histoire du crocodile des égouts de Paris

Un évènement similaire à celui qui s’est passé à New York dans les années 30, s’est produit à Paris une cinquantaine d’années plus tard. En effet, le 7 mars 1984, des égoutiers Parisiens ont pris contact avec les pompiers pour signaler la présence d’un crocodile se promenant dans les égouts de Paris. Les pompiers sont arrivés sur place et ont pu constater la présence d’une femelle mesurant autour de 70 centimètres. Ils se sont débrouillés avec des pelles et des balais pour suivre son évolution dans les égouts et lui ont, par la suite, attaché la gueule pour éviter qu’elle ne les pince. Contrairement à l’épisode américain, les Français n’ont pas donné la mort à ce reptile. Ils lui ont laissé la vie sauve. À ce jour, il est toujours en vie et mesure près de trois mètres.

Actuellement, une légende urbaine circule suite à cet évènement réel. Cette histoire fictive est surtout célèbre chez les éboueurs. Il circule que dans la profondeur des égouts, il existe un couloir qui est en permanence sous la protection des forces de l’ordre. À la suite de ce couloir, il parait qu’il y a chemin uniquement empruntable en bateau qui conduit à un lieu infesté par des crocodiles d’une grande faim. Mais si cette légende est surtout mise en avant dans la communauté des éboueurs, elle circule beaucoup chez les habitants de la belle ville de Paris depuis l’évènement de mars 1934. De grands doutes persistaient dans les esprits concernant la possible survie d’un alligator dans les égouts de Paris en ces temps.

Le destin du crocodile des égouts de Paris

L’évènement du 7 mars 1984 a, certes, été bouleversant pour les Parisiens. Néanmoins, une telle mésaventure ne s’est plus produite. Durant l’année 1984, la population locale a eu de sérieuses incertitudes quant à la survie de reptiles dans les égouts de Paris. En effet, ces animaux sont faits pour vivre dans des endroits dotés d’une température élevée. Or, ces espaces souterrains sont éloignés de tout rayonnement, et donc, de toute source de chaleur. Une température constamment froide y règne. Cependant, les spécialistes ont affirmé que, contrairement aux égouts de New-York qui ont des températures glaciales, ceux de Paris disposent d’un courant plus chaud. Cette particularité fait d’eux un endroit favorable à la survie de reptiles.

En outre, qu’en est-il ?

La femelle reptile, retrouvée sur les lieux, est, à ce jour, encore en vie. Le nom d’Eléonore lui a été donné. Le jour où elle a été découverte, des responsables de l’aquarium de Vannes ont été contactés afin de la recueillir. Elle y séjourne encore. En souvenir des circonstances de sa découverte, son enclos a été construit dans les formes des égouts de Paris. Mais un autre fait rappelle, encore plus, son ancienne vie dans les canalisations souterraines. Les agents de l’aquarium affirment sa préférence pour les rats concernant son alimentation. Eléonore a fait de ces rongeurs sa principale alimentation durant son séjour dans ces espaces. Le destin de l’alligator de New-York et celui du crocodile de Paris ont été différents. Cependant, cet évènement a suscité une crainte omnipotente des Parisiens. La majeure partie de la population craint encore, aujourd’hui, de se retrouver nez à nez avec une telle espèce animale.