Qu’est ce que la Cour des Miracles ?

Publié le : 10 mai 20216 mins de lecture

Face à l’existence des classes sociales, l’humanité a subdivisé la société suivant son pouvoir, son état et son rang. Les favorisés ou les riches sont placés dans des milieux privilégiés à l’écart de tous, avec une vie simple et parfaite. Tandis que  les plus défavorisés venus de partout se ressemblent dans un quartier peu fréquentable, voire interdit pour les personnes de bon rang. Ces endroits furent appelés « Cour des Miracles », une appellation expliquée par de nombreuses raisons.

La signification étymologique de « La Cour des Miracles »

Chaque ville et chaque département possèdent une zone où se ressemblent les reclus de la société. Ils peuvent être partout, même dans les quartiers des privilégiés. Leur cas s’explique par leur handicap, puisque la société possède cette manie d’exclure les personnes ayant des mobilités réduites. Les aveugles, les mendiants, les pauvres et les paralysés qu’elle a également jetés face à leur laideur. Donc, pour survivre quotidiennement, ils mendient auprès des bourgeois de leur quartier, tous les jours jusqu’à ce qu’ils obtiennent quelques billets pouvant assurer leur déjeuner ou leur dîner. Leur défaut physique et leur faiblesse sont devenus des armes redoutables pour gagner l’aumône aux passants.

Lorsque ces défavorisés s’aperçoivent que le fait d’être pauvre rendait les autres plus ouverts et plus compréhensibles, ils commençaient à profiter de leur cas. Qui peut regarder un vieux aveugle, avec des tenues trouées, sales et malodorantes et n’offre même pas quelques sous par pitié ? De même avec les enfants handicapés, les mères qui traînent trois ou quatre enfants? L’instinct humain pleure et chagrine devant cette scène. Alors qu’une fois la nuit tombée, ils se rendent dans leur repaire sans être aveugle ni paralysé ni muet comme par miracle. Ainsi, l’origine de la « Cour des Miracles » née dans les rues de Paris.

La source de la popularité des lieux

Ces reclus de la société partent de leur maison à la bonne heure et rentrent comme les gens normaux qui vont travailler, rien de plus tranquille et simple. Au début, les créateurs de la cour étaient vraiment des mendiants, des pauvres sortis de la société et qui finissaient à vagabonder dans les rues sombres et sales. Ils n’avaient rien à manger et ce sont des personnes qui vivent au jour le jour. La Cour des Miracles logeait ainsi de plusieurs sortes d’humains et d’animaux plus répugnants avec des mauvaises qualités de vie. Les uns comme les autres, ils se répartissent dans les villes pour mendier de l’argent ou de la nourriture.

Le clan s’agrandit même par magie, puisque la cour accueille toujours de nouveaux membres. Des personnes de la campagne en exode rural viennent par désespoir chercher du travail, en vain. Seule le fameux repaire les accueille sans jugement ni fausses pensées. Les miséreux de la ville font également partie des membres, puisqu’ils ne peuvent pas payer des logements ou des appartements sans avoir un emploi fixe. Les contes disent même la popularité du site, avec ces mouvements en journée et ces incapacités physiques qui disparaissaient soudainement par enchantement le soir.

Ce que le milieu social parisien en dit

La plupart des habitants de la cour possèdent une place fixe où ils attendent que les passants déposent des pièces venues de leur portefeuille. Par cet effet, ils enregistrent des bons jours et des mauvais jours durant lesquels les affaires ne marchent point. La société, elle, dispose de personnes à cœur ouvert et des mains fatiguées. Certains offrent des billets et d’autres proposent des paquets de déjeuner, d’eau ou de reste de nourriture.

Les défavorisés s’activent alors en journée, soit ils arnaquent les autres soit ils deviennent aveugles et muets. C’est ainsi que la Cour des Miracles est née, puisque les soi-disants paralytiques et handicapés retrouvent l’usage de ces membres une fois que leur rôle s’achevait pour la journée. C’est donc un lieu où se retrouvent les malfrats, les arnaqueurs et les meilleurs acteurs de la ville. Pour les autres classes, la zone fait partie des parties non-fréquentables, en journée comme en soirée.

Qu’en est-il du design et de l’environnement à la cour ?

Étant un abri de pauvres et de malfaiteurs, la couleur s’y échappe. Vous ne pouvez plus détecter la couleur de leur vêtement, de leur couverture ni de leur habitation. Les déchets, les affaires et la saleté sont partout dans la ruelle. Vous sentez même la mauvaise odeur à plein nez sur le passage. La Cour des Miracles est facile à reconnaître, là où des groupes d’acteurs en noir, à chapeau se regroupent.

L’appellation commençait par les résidants de Notre-Dame de Paris, puis s’agrandissait de ville en ville. Aujourd’hui, rien ne peut plus empêcher la propagation de cette malédiction, puisque là où que vous soyez, vous serez toujours confronté à des mendiants. Dans les ruelles, les parcs, les transports et les quartiers, ces acteurs ne se lassent jamais de leur rôle.

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