Quel avenir pour Notre-Dame-de-Paris après l’incendie de 2019 ?

Publié le : 01 septembre 202111 mins de lecture

Le 15 avril 2019, le monde entier est resté bouche bée devant les flammes qui se sont soudainement enflammées en fin d’après-midi dans la cathédrale Notre Dame de Paris. Le toit en bois de chêne a été presque entièrement détruit, mais l’effondrement de la flèche construite en 1860, haute de 45 mètres et pesant 750 tonnes, a beaucoup frappé le public. Seul le toit a fait l’objet à cette époque d’une restauration, dont l’échafaudage était très probablement à l’origine de l’incendie. L’incendie criminel a été écarté et le parquet de Paris a ouvert une enquête pour incendie criminel.

En attendant de connaître la vérité, on peut retracer brièvement l’histoire de ce patrimoine inestimable de l’humanité et essayer de comprendre ce qui a été sauvé et ce qui sera irrémédiablement perdu.

Brève histoire de la cathédrale Notre Dame de Paris

La construction de la cathédrale a commencé en 1163 avec l’intention de remplacer certains bâtiments sacrés précédents sur le site par une église de taille considérable. En fait, la cathédrale est immédiatement devenue le plus grand bâtiment sacré de l’époque. C’est peut-être pour cette raison qu’il a fallu ajouter à la structure, dont les murs étaient probablement trop fins, des arcs rampants qui constituent l’une de ses caractéristiques particulières. Ce type d’arcs est en fait unique à une église gothique. Une autre exception à ce style est la division de l’intérieur en 5 nefs.

Comme de nombreux bâtiments anciens, l’église a subi plusieurs modifications au cours des siècles qui ont ajouté des éléments artistiques d’autres époques à son aspect original. À l’intérieur, il est possible de distinguer des décorations, des ajouts et des autels datant de la Renaissance et du Baroque.

Dès les XVIIe et XVIIIe siècles, la cathédrale a commencé à subir les premiers travaux de restauration. Pendant la Révolution française, l’église, symbole du catholicisme français, a été complètement dévastée. Il ne revint en possession de l’Église qu’en 1801 avec le concordat entre le pape Pie VII et Napoléon Bonaparte. Afin de réparer les dommages qu’elle avait subis, il a fallu ensuite procéder à une autre restauration qui visait à lui redonner son aspect médiéval. Au cours des siècles suivants, la cathédrale Notre-Dame a subi d’autres travaux de restauration, jusqu’à ceux qui la touchaient à cette époque.

Les causes de l’incendie de Notre Dame de Paris en 2019

Plusieurs éléments ont contribué à rendre le feu si agressif et difficile à éteindre. Comme on l’a dit, les flammes se sont probablement propagées à partir des ponts utilisés pour effectuer les travaux.

Malheureusement, ils ont trouvé qu’il était facile de s’enraciner dans le matériau dont sont faites les structures des toits, le bois, qui était également très sec en raison de l’âge de la structure. Un bois de ce type est en effet beaucoup plus facilement combustible que le bois « vivant » d’une forêt.

Le feu a probablement été favorisé par la présence de vent et d’oxygène provenant de ce report. Selon les experts, en effet, le nuage que l’on a pu observer lors de l’embrasement des flammes suggère qu’il y avait un fort vent sur le site malheureusement favorable au développement de l’incendie. En fait, l’oxygène présent dans l’air est encore plus efficace pour alimenter les flammes. Une autre coïncidence a malheureusement été fatale pour la cathédrale, à savoir la forme des flèches, qui a agi comme un « effet de torche » et a amplifié le processus.

Enfin, la structure en treillis d’un toit à fermes fait que les poutres sont attaquées par les flammes de tous les côtés, ce qui réduit la section résiduelle et augmente le risque d’effondrement.

Quelques heures après l’incendie, il est déjà question de reconstruction. Mais la nouvelle structure qui sera construite, en plus de prendre beaucoup de temps, sera une reconstruction. L’original est désespérément perdu. Que doit-on donc faire pour éviter des catastrophes similaires à l’avenir ? La seule solution est d’accorder la plus grande attention à la sécurité incendie sur le site, surtout lorsqu’il y a précisément des structures en bois. Mais rien ne peut empêcher complètement les événements imprévisibles.

Après l’incendie : quelle réhabilitation pour Notre Dame de Paris ?

L’image de l’incendie dévastateur qui a à moitié détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Après la grande émotion qui a suivi l’effondrement du toit en bois et de la flèche du XIXe siècle, il est temps de penser à la reconstruction.

Il est très probable que les autorités françaises organiseront prochainement un concours international pour confier le projet, comme l’a annoncé le Premier ministre à la suite de ce tragique événement. Entre-temps, des architectes du monde entier, et parmi eux des plus célèbres, se sont amusées à réfléchir à ce à quoi pourrait ressembler la nouvelle cathédrale. Examinons donc quelques-unes des idées les plus originales et les plus bizarres.

Des projets originaux pour Notre Dame de Paris

En analysant les propositions publiées à proximité de l’incendie, on peut identifier trois axes sur lesquels les architectes se sont concentrés.

  • Norman Foster a imaginé une reconstitution des parties effondrées tout en acier et en verre. De cette façon, le toit devient transparent et permet un éclairage naturel de l’intérieur. En acier et en verre également la flèche qui remplacera la Flèche du XIXe siècle, au pied de laquelle se trouve une terrasse panoramique d’où l’on peut profiter de la vue sur la ville.
  • Une idée similaire est celle proposée par l’atelier de Dijon Godart Roussel, qui prévoit l’utilisation du même type de matériaux, acier et verre, mais présente également une promenade en hauteur sous les voûtes.
  • La reconstruction de la flèche a libéré l’imagination de la plupart, y compris celle de l’architecte Alexandre Chassang, qui a proposé une version, également en verre, beaucoup plus élevée que la précédente.
  • La proposition du studio Fuksas est plutôt de le remplacer par une spirale de cristal, pour symboliser la spiritualité et la fragilité de l’histoire.
  • L’idée du graphiste Anthony Séjourné était différente, mais il a émis l’hypothèse d’une flèche réalisée avec des projecteurs, une sorte de lame de lumière qui traverse le ciel. Une idée similaire à celle qui a été proposée pour les Twin Towers à New York.
  • Un autre courant de pensée est celui qui veut un jardin sur le toit au lieu d’un toit. Le concept est présent dans les solutions proposées par Marc Carbonare et Robert Cossette.
  • Le collectif d’architectes français NAB propose plutôt d’exploiter le grenier (l’endroit même d’où le feu est parti) dans une serre éducative pour des projets d’éducation et d’inclusion sociale. La flèche sera reconstruite sous la forme d’un rucher, avec des dizaines de ruches à l’intérieur.

La reconstruction respectera strictement l’original

Bien entendu, les idées décrites ne resteront que sur le papier et la reconstruction respectera strictement l’original. La cathédrale est un symbole parisien qui est entré dans l’imaginaire collectif et ne peut pas devenir quelque chose de différent. C’est aussi un lieu de culte et il devra reprendre sa fonction.

Du point de vue de la restauration, il faut marier les théories qui voudraient que différents matériaux intègrent les parties manquantes, afin qu’elles soient parfaitement reconnaissables.

Il est fort probable qu’au lieu de cela, une restauration stylistique sera effectuée, avec une reconstruction fidèle de la préexistence, un peu comme ce qui s’est passé en Italie avec la chapelle Guarini et les théâtres Petruzzelli et La Fenice.

Notre Dame de paris : et les gargouilles ? On les aime tant !

La fascinante cathédrale Notre-Dame est un édifice gothique situé dans l’Olé de la Cité, sur les bords de la Seine, au cœur de Paris. Du haut de ses corniches, des êtres de pierre étranges et sinistres veillent sur tous les citoyens et touristes de la ville : ce sont les populaires gargouilles, protagonistes de nombreuses légendes et films. Une excuse de plus pour visiter ce grand monument.

La symbolisation des gargouilles de Notre Dame de Paris

Les gargouilles sont des sculptures magiques, un mélange animal-humain à l’apparence étrange et à la touche diabolique. Vous vous demandez peut-être pourquoi ils sont là : pour beaucoup, il s’agit d’une représentation des démons qui ne peuvent pas entrer dans l’église, pour d’autres, en revanche, ils ont été placés là pour éloigner les mauvais esprits. En fait, leur mystère est devenu si populaire que nous les avons même vus prendre vie dans le film de Disney, Le bossu de Notre-Dame.

En revanche, leur véritable fonction, du moins la seule qui soit claire, était de fonctionner comme des drains pour expulser l’eau de pluie de la façade de la cathédrale. En fait, le mot gargouille vient du mot français gargouille, qui signifie gorge.

Superstition et légende autour des gargouilles

Mais, allons un peu plus loin dans la fantaisie. Une légende bien connue raconte que la nuit où Jeanne d’Arc a été brûlée vive sur le bûcher, les gargouilles se sont réveillées de leur sommeil et, en colère, elles ont détruit la ville pour anéantir les Français pour avoir envoyé à la mort une personne innocente. Le lendemain, selon la légende, des centaines de cadavres sont apparus, dans les rues de la capitale.

Légendes mises à part, la vérité est que Notre Dame compte 54 gargouilles de formes et de tailles différentes, qui effraient les touristes par leur présence et, pour d’autres, éveillent leur créativité.

 

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